Auteur : Scaligero Massimo
Ouvrage : Isis-Sophia La déesse ignorée
Année : 1980
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La transcendance visible. La transcendance visible est le sens ultime de la pensée humaine, pour qu’enfin elle connaisse son être comme un être du monde, ou comme une réalité simultanément extérieure et intérieure, vivant dans son acte de naître pur, dans lequel tout, en se développant aussi, est continuellement en germe : comme dans le giron de la Vierge. Le monde naît d’un giron, qui est le même que celui dans lequel se forme le Je. C’est pourquoi la pensée qui pense et la figure de la Vierge sont unis par le fil cosmique de la création : qu’il faut retrouver, pour que la transcendance devienne visible et soit vie nouvelle de l’âme, résurrection, harmonie, dépassement de l’aversion et pour cela de l’adversité : certitude de la Vie retrouvée, de l’immortalité immanente, qui passe au travers de la ténèbre et la mort en les dissolvant. Tout est possible comme miracle à l’homme, au cas où il remarque que tout est contenu dans le giron de la Vierge du monde. Une seule grande divinité admirable est en l’homme, mais elle dort, ou bien elle est emprisonnée ou ensevelie, et prête, toutefois, à répondre à la fougue rédemptrice de l’âme : la Vierge Sophia. La pensée doit parvenir à sa pureté absolue, pour entrevoir la transcendance, parvenir à l’avoir visible. La pensée doit connaître sa propre apparition pure dans le monde, c’est-à-dire son acte de naître comme puissance, avant son auto-corruption dialectique : elle doit connaître son être propre, symptôme d’une unité jaillissante, qu’il faut s’exercer à laisser telle qu’elle surgit, pour que son apparaître se révèle germe d’une création nouvelle, germe d’une résurrection de l’humain : lequel pour l’heure est un humain affligé, dominé par la convoitise et destiné à la mort. L’apparaître est maya, mais, comme pensée pré-dialectique, c’est la première forme de l’être dans laquelle l’homme est libre soit d’une nature supérieure, soit d’une nature inférieure : il est libre de créer. Dans une telle liberté, il commence à être créateur selon le Je. Le Je peut surgir dans l’âme, parce que le Logos exige la libération de l’âme, pour être vie du Je. Dans l’apparition du monde, la vie du Je commence à se manifester. Sans le Je, le monde ne pourrait pas apparaître, ni le Logos opérer comme rédempteur du monde. Pour l’expérimentateur moderne, il est important de connaître la pensée comme un donné immédiat, le plus immédiat parce que sa révélation est continuellement en acte, et pour cette raison à contempler comme elle est, comme elle jaillit dans son immédiateté, sans rien y ajouter, parce qu’elle n’en a pas besoin. Dans cette immédiateté est sa transcendance : tout comme celle de l’être dans l’apparaître. Dans cette pensée il peut pénétrer, s’il l’assume comme une forme qui est son être. La forme ne doit pas être modifiée, mais seulement vécue, de manière à ce qu’elle parvienne à se révéler comme puissance de son être : image, forme pure, coïncidente avec son être : dans lequel surgit le pur vouloir. Ceci est le secret de la force-pensée : la vie du salut, ou de la réintégration, qui s’offre à l’homme de ce temps. Mais elle exige initiative et décision de lui : la volonté de réaliser sa propre transcendance, la puissance continuelle de son acte, à savoir de son exister : parce qu’il existe, en effet, il meurt. Il ne réalise pas son immanence, s’il ne connaît pas la puissance de l’apparaître, comme son imaginer. ...
Demolins Edmond - Saint Louis
Auteur : Demolins Edmond Ouvrage : Saint Louis Année : 19881 Lien de téléchargement :...