Auteur : Manouvrier Abel
Ouvrage : Les deux crimes de la Tchéka Marius Plateau (20 janvier 1923) Philippe Daudet (24 novembre 1923)
Année : 1925
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L'Action française et les patriotes qui la suivent soulignent d’un signe rouge, le signe du sang, deux dates de l’année 1923 : le 20 janvier, Marius Plateau, secrétaire général de la Ligue, héros de la guerre, était tué à coups de revolver dans son bureau de la rue de Rome par une fille perdue au service de la Révolution et de l’Allemagne. Le 24 novembre, Philippe Daudet, fils aîné de notre ami Léon Daudet, un enfant de quatorze ans et demi, était, à la suite d’un complot entre les anarchistes du Libertaire et certains policiers de la Sûreté générale, attiré dans la boutique du sieur Le Flaouter, libraire, boulevard Beaumarchais, abattu à coups de revolver et placé dans un taxi avec une mise en scène destinée à faire croire à un suicide. À l’heure où nous écrivons, il n’a été encore fait justice d’aucun de ces deux crimes. Après une instruction volontairement faussée par les agissements de la Sûreté générale, qui n’a permis de connaître qu’une partie de la vérité, la fille Germaine Berton a été acquittée le 24 décembre 1923 par un jury inepte et lâche. Quant à l’assassinat de Philippe Daudet, il fait toujours l’objet d’une instruction confiée au juge Barnaud. Le mystère qui enveloppait primitivement la fin tragique du malheureux enfant s’est peu à peu dissipé. L’énergie indomptable de Léon Daudet, surmontant héroïquement sa douleur, a réussi à faire peu à peu la lumière et à reconstituer la scène du guetapens. Il n’est aujourd’hui personne de bonne foi pour mettre en doute la conviction qu’il a acquise et, dernièrement, un journaliste républicain, mais honnête homme, M. Jean Bernard, pouvait écrire dans La Liberté ces lignes qui résument la conclusion de tout esprit impartial : À qui fera-t-on croire que le jeune Philippe Daudet s’est suicidé ? et que ce n’est pas la police qui l’a assassiné ? Si les assassins, tous nommés et désignés, ne sont pas encore sous les verrous, la faute en est à M. Millerand, président de la République, et à M. Poincaré, président du Conseil, qui ont couvert de leur autorité toute une série de manoeuvres de la haute police, — de ce qu’il faut bien appeler par son nom, la « Tchéka » parisienne, — destinées à masquer le crime. Le chef de la Sûreté Marlier avait été formellement accusé par Daudet d’avoir organisé le crime du 24 novembre, de complicité avec Lannes, contrôleur général, beau-frère de Poincaré, et Delange, contrôleur des recherches. Acculé par les révélations de Daudet, Marlier avait essayé de salir la mémoire de sa victime d’après des racontars oraux et anonymes, forgés par lui-même. ...
Havell Ernest Binfield - The ancient and medieval architecture of India
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