Auteur : Rouanet Gustave
Ouvrage : L'antisémitisme Algérien Discours prononcé à la chambre des députés
Année : 1899
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Le discours de Gustave Rouanet portera un coup terrible à l’antisémitisme et aux antisémites. Ceux-ci étourdissent le monde de continuelles déclamations contre les juifs accapareurs et de calomnies contre leurs adversaires politiques. Ils ont réduit la discussion et la polémique à ces trois termes : « Le juif est cause de tous nos maux, car il détient toutes les richesses. Ceux qui refusent de se joindre à nous pour l’accabler ont touché la forte somme. A bas les traîtres ! Mort aux juifs ! » Ils résolvent la question sociale de la façon la plus expéditive et la plus, simpliste : Massacre des juifs ; confiscation de leurs biens. A quoi les socialistes répondent : « Il est faux que le juif accapare les richesses financières, commerciales, industrielles et terriennes : Sur les quatre-vingts milliards de fortune mobilière de la France, il y en a à peine quatre ou cinq entre les mains des juifs. Les grandes entreprises commerciales, telles que le Louvre. Le Bon Marché, le Printemps, la Belle-Jardinière, Crespin, appartiennent à des sociétés et à des individualités catholiques. Dans la grande industrie, on ne découvre aucune influence juive. Qui règne au Creusot, la plus formidable usine métallurgique de France ? Un bon catholique : Schneider. Qui possède les tissages du Nord ? Des dévots comme M. Harmel ; des cléricaux comme le fameux Motte. Qui exploite les mines ? C’est Casimir Perier, c’est Plichon, c’est le marquis de Solages, c’est Chagot... tous dévoués aux intérêts de l’Église. Quant à l’agriculture, elle agonise sous l’indolent et cupide parasitisme des vieilles familles nobles. Voilà pour les faits. Si l’on examine la théorie sociale des antisémites, on la voit aussi fausse. La misère du prolétariat vient des conditions économiques qui l’obligent à vendre sa force travail à la classe capitaliste. La concurrence entre les travailleurs, aggravée par le développement du machinisme, permet au capitalisme de réduire de plus en plus le prix du travail ouvrier, autrement dit le salaire, afin d’augmenter ses profits. Le mal n’est pas que ces profits aillent dans la caisse de M. Un Tel, catholique, de M. Tel Autre, protestant ou d’un troisième monsieur qui serait juif, mais bien qu’il y ait profit. Le crime social est que le capitalisme, de quelque race, de quelque nationalité, de quelque religion qu’il soit, prive le producteur d’une partie de ce qu’il a produit. ...
Gaidoz Henri - Etudes de mythologie gauloise
Auteur : Gaidoz Henri Ouvrage : Etudes de mythologie gauloise Année : 1886 Lien de téléchargement :...