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Degrelle Léon - Léon Degrelle persiste et signe


Auteur : Degrelle Léon
Ouvrage : Léon Degrelle persiste et signe Interviews recueillies pour la télévision française par Jean-Michel Charlier
Année : 1985

Lien de téléchargement : Degrelle_Leon_-_Leon_Degrelle_persiste_et_signe.zip

A L'ASSAUT DE LA VIE. CHAPITRE PREMIER LE JEUNE DEGRELLE Degrelle, Croisé de naissance - Une famille, avant 1914 - Un futur Premier ministre - Le vieux Pétain et le petit Léon Degrelle - Hors de la cuvette de Bouillon - Léon Degrelle, fils de Français - L'Europe en bicyclette - Degrelle et les Jésuites - Ses maîtres politiques - La passion sociale - Premier livre à treize ans, deuxième livre à seize ans - Vandervelde, président de l'Internationale, découvre Degrelle - L'amitié du cardinal Mercier - Degrelle, promoteur de la bagarre Vatican-Maurras. Q. - Léon Degrelle, pouvez-vous me décrire ce qu'a été votre milieu familial ? Ce qui a déterminé plus tard votre carrière? R. - Je suis né le 15 juin 1906 au fond de l'Ardenne belge, à trois kilomètres de la frontière française, à Bouillon. Notre maison et notre jardin longeaient la Semois, rivière à truites et à brochets, face à l'énorme château féodal de Godefroid de Bouillon, celui-là qui fut le chef de la Première Croisade. Ainsi, dès mes premiers regards, j'ai été en plein dans les Croisades ! Je suis parti à la conquête de la Russie soviétique en 1941 comme mon devancier bouillonnais avait été prendre d'assaut Jérusalem en 1099! Le paysage ardennais lui aussi m'incitait à la grandeur. Partout des vallons noirs. Des grands bois roux, chantés par Verlaine, dont la famille était originaire de Paliseul, à quatorze kilomètres au nord de Bouillon. De même que Rimbaud était né à Charleville, à trente-cinq kilomètres au sud. Mais c'est vrai, le fait de naître au fond des bois de l'Ardenne près d'une rivière bondissante et au pied du vieux château fort d'un c_r~isé, ne prédispose pas obligatoirement à un grand destin. Des milliers de Bouillonnais paisibles sont nés dans ce val étroit qui n'ont pas essayé ensuite de projeter la révolution dans leu; époque! Je n'ai pas bénéficié non plus, en naissant, de l'afflux de formateurs exceptionnels. Je n'ai eu d'abord que ma famille. Mais une famille, c'est quand même immense. Surtout une famille comme on les concevait voilà un demi-siècle. En premier lieu, des familles profondément chrétiennes. Non pas seulement par la foi qu'on porte en soi, mais par la passion du don, le besoin de se sacrifier, le désir de saisir les âmes et de les transformer. Ce qui distinguait aussi une famille d'alors, c'était son caractère spartiate. On nous formait à la dure. Nous étions nombreux. Chez mes grands-parents, il y avait eu neuf enfants d'un côté, et treize de l'autre. C'est dire que si tous mes oncles et tantes s'étaient mariés, j'aurais eu quarante oncles et tantes ! Un autobus fin plein ! Après, l'institution n'avait pas démérité. Nous étions huit enfants chez mes parents. Neuf chez un de mes oncles. Douze chez un autre. Moi-même j'ai eu six enfants. La moyenne, chez les Degrelle, depuis 1590, a été de huit enfants par famille. J'étais le deux-centquatre- vingt-treizième Degrelle répertorié, en ligne directe ! Lorsque j'ai fait mon apparition, nul, chez nous, ne jetait l'argent par portes et fenêtres. n y avait de la discipline. n fallait très tôt se soumettre à des contraintes physiques vraiment rudes. Je me souviens, j'avais huit ans, j'étais un petit gamin de rien du tout : chaque matin pourtant, à cinq heures et demie, je partais à travers la vallée de la Semois, par une obscurité absolue, dans la neige épaisse souvent, vers le vieux clocher de ma paroisse. Une lueur, une seule, léchait le fond d'une ruelle : celle du four du boulanger, torse nu, devant les flammes orangées. Je grimpais tout en haut de l'église, par des échelles raides, pour aller sonner les cloches. Un gamin de huit ans, qui s'en va ainsi tout seul à travers la nuit, qui grimpe ainsi dans le mystère d'une tour, qui ne s'affole pas, a déjà reçu une empreinte, une leçon. · Les parents qui laissaient faire cela - qui le décidaient - avaient aussi l'idée bien résolue de former leurs enfants à une vie où on prenait ses risques. Q. - Votre père, je crois, avait déjà appartenu au milieu politique? R. - En fait, j'ai été formé tout jeune à la politique. Mais pas à la grande politique, celle-là que j'ai tenté de réaliser par la suite dans mon pays, puis en Europe, pour l'unification de laquelle j'ai tant lutté. Mon père était député permanent de ma province, le Luxembourg belge. Mon grand-père maternel avait été un des leaders de la Droite. Dès que j'ai été enfant, j'ai été mêlé à la vie publique, happé par elle. Mais, de là à vouloir agrandir un pays, le transformer de fond en comble, il y avait une marge. Et surtout à vouloir créer une Europe Unie qui renouvellerait les assises du monde ! C'était un travail d'une tout autre envergure. Sans pression de quiconque, j'ai été possédé très tôt par la passion de la politique, de la politique régionale d'abord, telle qu'elle existait à cette époque-là dans mon petit coin d'Ardenne. D m'a fallu un certain nombre d'années pour me dégager de ces limites étroites. Q. - Est-ce que tout jeune déjà, à ce moment, vous n'avez pas manifesté des ambitions politiques ? R. - Dès mon enfance, il fut pour moi bien clair que je serais autre chose qu'un conseiller provincial comme mon grand-père, ou un député permanent comme mon père. La première fois que celui-ci est venu me voir au collège, chez les Jésuites à Namur, il m'a dit: - Tu as quinze ans maintenant, tu commences à penser à ton avenir : que veux-tu être un jour ? Je lui ai répondu tout de go: - Moi, un jour, je serai Premier ministre. On a prêté ce propos à d'autres hommes politiques. Le mien fut authentique, et direct. Et d'ailleurs, ce ne fut qu'une ambition provisoire. Par la suite - et on ne m'a pas appelé Modeste I.,.. pour rien - j'ai voulu bien davantage ! Entre nous, le 15 juin, date de ma naissance, fut longtemps la fête de saint Modeste! Le· pauvre a eu fort à faire avec son protégé bouillonnais ! Q. - Il y avait également pas mal de religieux chez les Degrelle? R. - Oui. Oui. Tous les Degrelle ont toujours été profondément chrétiens. Nous sommes croyants jusqu'à la moelle. ...

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